L’emblème de la fleur des champs ?
Le bleuet est une plante messicole : bien adapté à survivre aux labours, il accompagne les cultures céréalières, tout comme le coquelicot. En revanche, il est très sensible aux herbicides et devient de plus en plus rare dans les cultures intensives. De nom botanique Centaurea cyanus, le bleuet est souvent confondu avec la chicorée Cichorium intybus. Ils appartiennent tous deux à la famille des Astéracées (comme l’arnica et le tournesol).
Pourquoi l’utiliser ?
La fleur est la partie la plus utilisée du bleuet, et possède de nombreux principes actifs, parmi lesquels des polyphénols (essentiellement des anthocyanes responsables de sa couleur bleue, ainsi que des flavonoïdes). Très utilisée en phytothérapie et en cosmétique, l’eau florale de bleuet est un agent apaisant qui aide à diminuer l’inconfort de la peau, principalement dans le cas des yeux et des paupières.
Eau florale ou hydrolat ?
C’est la même chose ! Lors de la production d’huile essentielle, la plante est portée à ébullition dans de l’eau. Les molécules aromatiques de la plante, très volatiles, seront entrainées par la vapeur d’eau dans laquelle elles sont alors solubles. En refroidissant, ces composés huileux se séparent de l’eau par décantation pour former l’huile essentielle. L’eau, qui contient alors des quantités beaucoup plus faibles de ces composés huileux, est appelée hydrolat ou eau florale. Dans le cas du bleuet, la distillation est effectuée uniquement dans le but d’obtenir l’eau florale, car la plante ne fournit que très peu d’huile essentielle.
Le saviez-vous ?
Le bleuet n’est pas nécessairement bleu ! il existe ainsi naturellement des formes sauvages pourpres, blanches ou roses. Cette fleur était très prisée pour la décoration des services de faïence, que reconnaitront les amateurs de porcelaine de Sèvres ou de Tournai.